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Livre d'un foisonnement : d'expériences, de poèmes d'amour, d'apophtegmes non loin d'un René Char, d'élans de révolte ou de pudeur ; mais aussi d'une solitude assumée, d'un regard sur la destinée humaine ("Et je marche dans ces rues dont je n'ai choisi aucune"). Première personne est un premier bilan urgent en même temps qu'un apprentissage des vérités secrètes ("Matin soleil / Je saurai les folies qui défont la lumière").
Michel Julien, avec sûreté éprouve le pouvoir qu'il détient sur les mots : "Tu as mérité tes conquêtes / en les nommant" et passe, sans faiblir, du poème en prose à la versification, du regard autobiographique aux aphorismes d'une morale sans cesse en projet : "Et tu as le devoir d'agir / pour prouver le bonheur possible." Un livre curieux, hétéroclite et intelligent, où l'auteur donne l'impression d'assumer jusqu'au bout ses frémissements "pour entrer dans l'ordre délirant des choses."