Quebec Sauvage. Du Saint-Laurent A L'Arctique

Des grands lacs américains à l'océan Atlantique coule l'un des plus beaux fleuves de notre planète, le Saint-Laurent. Comparable en démesure au pays qu'il arrose, d'abord fleuve puis golfe, le Saint-Laurent devient une véritable mer intérieure aux dimensions qui laissent rêveur. Très peuplées entre Montréal et Québec, les rives du fleuve deviennent de plus en plus sauvages au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'océan pour devenir rapidement un havre de paix pour de nombreuses espèces animales. Phoques du Groenland, rorquals, fous de Bassan, eiders à duvet, oies des neiges et bélugas se partagent cet immense territoire qui constitue une extraordinaire réserve de faune. Seule ombre au tableau : L'homme qui, par ses actions inconsidérées, pollue de plus en plus les eaux glaciales du majestueux fleuve et de ses affluents et met en péril la stabilité et même la survie d'animaux uniques. Mais au-delà des routes, des villes et des villages s'étendent les neuf dixièmes de la province de Québec. Peuplé seulement de quelques milliers d'Amérindiens et d'Inuits, le Nord québécois est peut-être autant méconnu et difficile d'accès que la lointaine Amazonie. Ici aussi vivent des peuples ignorés, ici aussi on rase la forêt, ici aussi on déplace des villages pour bâtir des barrages hydroélectriques. Sur un territoire vaste comme la moitié de l'Europe, les autochtones du nord parviendront-ils à concilier mode de vie traditionnel et bouleversements provoqués par le contact avec notre civilisation industrielle ?