En 1999, Jean-Christophe Bailly présentait ainsi ses quatre titres : Ni la cité grecque, ni le rêve babylonien, ni la ville médiévale serrée dans ses remparts, ni la ville classique et la théâtralisation de l'espace, ni la mégalopole de l'âge industriel et ses monuments et ses faubourgs, ni même seulement la ville délitée d'aujourd'hui. Mais à l'âge de l'urbanisation généralisée, une composition ouverte, inachevée, inachevable, qui se souvient de toutes les formes et les oublie, les brasse, une énorme desserte, un débarras peut-être, tout un monde versé, renversé : la ville entière, que la littérature parcourt et scrute. C'est cette complexité que, par des ricochets, la collection voudrait saisir, d'un point à un autre de l'espace et du temps. Trois ans plus tard, Jean-Pierre Le Dantec, écrivain, historien de l'architecture, de la ville et du paysage, et directeur de l'Ecole d'architecture de Paris-la-Villette, poursuit le projet, en proposant à son tour quatre textes d'écrivains éclairant, chacun d'un point de vue différent, la ville entière.