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L'auteur des études réunies dans ce volume propose une lecture d'un corpus de romans français de la décennie révolutionnaire (1789-1800) par le biais du rapport entre la fiction et l'histoire. Les questions posées se laisseraient résumer en ceci : que signifiait, pour les écrivains de l'époque, vivre l'histoire en train de se faire ? Pourquoi et comment essayèrent-ils de la capter dans une forme narrative ? Les problèmes examinés concernent, d'une part, les phénomènes liés à l'acte même de raconter, individuels (désir de témoigner, partis pris) et collectifs (imaginaires sociaux), qui illustrent la gestation de la mémoire historique, dans un univers marqué par la rupture avec le passé.
D'autre part, la réflexion porte sur divers aspects de la fictionalisation de l'histoire, en particulier dans les romans de moeurs et historique de l'après-Thermidor. La conscience de la condition historique de l'être humain et de la société, celle, aussi, des déficiences de la mise en récit de l'indicible, constituent les traits les plus originaux des romans de cette période. Sous une forme parfois désuète, on observe les changements, qui s'opèrent par glissements, annonçant le roman réaliste et historique du XIXe siècle.