Retraites : tout bouger pour rien changer

Retraites (système de) : " Il faut faire quelque chose. " Tout le monde est d'accord. Résultat : Personne ne fait rien, car personne n'est d'accord. Tel est le paradoxe sur lequel Didier Pène exerce une verve d'autant plus féroce qu'il possède ses dossiers à fond. Cependant, il ne s'agit pas ici d'un exercice de dérision. L'auteur propose des solutions pour adapter notre système de retraites sans le bouleverser : parce qu'il est le reflet de la réalité de notre pays et de son histoire ; que la répartition et la capitalisation telles qu'elles existent sont toutes deux indispensables ; parce qu'il ne faut pas accroître les risques qui pèsent sur les futurs retraités et les retraités ; parce qu'il est un pivot de l'équilibre entre la France " d'en haut " et la France " d'en bas " ; parce qu'on ne touche pas impunément en France au temps de loisirs et que, si l'on n'y prend garde, Bruxelles pourrait bâcler le travail ; parce que des manœuvres maladroites risquent de déclencher un conflit entre le public et le privé ; enfin parce qu'il ne semble pas si mauvais que cela et que les Français y semblent attachés.