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Jean-Baptiste Rivière a profondément aimé Claire, disparue trop jeune, et les années qui passent le laissent inconsolable. Les souvenirs de cet amour, durant l'âge d'or des années 1970 pétries de contre-culture, de rock et d'aventures humaines, envahissent son quotidien désenchanté. Et Claire n'est pas une morte tranquille : elle prend régulièrement la parole pour protester contre la perte de l'âme-soeur, la dissolution des sensations et du corps.
Sans compter la rhétorique râpeuse d'un mystérieux DarkDada avec qui Jean-Baptiste dialogue sur twitter. Fluide, lumineux, d'un lyrisme contenu, Rivière chante l'amour et la renaissance, mais aussi la poésie des choses simples et du travail manuel, l'urgence de choyer la nature et de cultiver la solidarité humaine.
Dans la rivière...
Jean-Baptiste Rivière se remémore les moments précieux qu'il a vécu avec sa femme, Claire, aujourd'hui décédée, à partir des années 60. Celle-ci s'exprime en tant qu'âme errante, en tant qu'esprit, tout au long du roman. J-B, lui, s'occupe de son jardin, accompagné de son chien Alpha et erre dans la communication numérique via Twitter avec son seul correspondant, DarkDada.
Ce roman est une forte vague qui nous plonge profondément au fond de la rivière et nous voulons rester là, respiration retenue, pour apprécier chaque mot jusqu'à la dernière ligne, un courant qui nous remonte brutalement.
C'est un livre que je conseille fortement et qui est accessible à tout âge. Lucien Suel est un poète jardinier qui mérite d'être lu et connu.