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L'ouvrage tire un premier bilan de l'introduction, longtemps retardée, du nouveau cadre prudentiel Solvabilité 2 au 1er janvier 2016. Il convient de souligner – et peut-être d'anticiper – les changements organisationnels et surtout stratégiques qui sont indispensables. L'assurance part sans doute de plus loin que le marché bancaire, confronté à Bâle 3, et la rupture entre Solvabilité 1 et 2 est majeure, en passant d'un régime « non économique » à un régime économique et totalement (ou presque) « market consistent ».
De plus, l'entrée en vigueur de Solvabilité 2 coïncide avec une situation de marché inédite, avec des taux d'intérêt historiquement bas et l'anticipation que cette situation peut durer (cf. la situation japonaise). Le monde de l'assurance est également confronté aux changements technologiques et démographiques de nos sociétés développées et vieillissantes. Cette accumulation amplifie et explique le besoin de changement, que le passage à Solvabilité 2 catalyse.
La gestion du capital des assureurs est bouleversée. Comme le sont la gestion d'actifs, l'ALM, la profitabilité des contrats et produits, qui appellent une revue critique sans concession vis-à-vis du nouveau « terrain de jeu » du secteur et des inflexions, parfois substantielles, dans les choix stratégiques et pratiques opérationnelles des sociétés. Le livre propose plusieurs pistes, en partant d'une analyse courte des nouvelles normes prudentielles, en s'attardant essentiellement sur les questions financières, ALM, d'offre produits et de gestion de capital.
Tous ces éléments sont amenés à être modifiés en profondeur par les sociétés qui souhaitent prospérer dans le nouveau cadre. L'ouvrage se veut très pratique, au travers de nombreuses études de cas, et s'appuie sur les chiffres de marché, les publications des grands acteurs, et les solutions que les banques d'investissement, réassureurs et assureurs ont développées. Mais surtout, il tente de prendre un peu de hauteur et d'identifier certains enjeux clés de l'industrie, trop peu souvent analysés (par exemple la volatilité du bilan, la notion ambivalente pour les assureurs de liquidité, l'adaptation au secteur de l'assurance d'un business model proche du « originate to distribute » bancaire…).