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C'est "sous le signe de Saturne" - titre, ici, du chapitre consacré à Walter Benjamin - que s'organise l'ensemble du travail que poursuit, depuis plusieurs décennies, la brillante essayiste américaine Susan Sontag. Qu'il s'agisse d'écrivains ou de philosophes (Canetti, Benjamin ou Barthes), de cinéastes (Riefenstahl, Syberberg) ou, disons, de moralistes (Goodman, Cioran), l'intuition de l'auteur pénètre profondément les rapports qu'entretiennent morale et esthétique et qui traversent notre culture occidentale.
Sont donc abordées les questions posées par la responsabilité intellectuelle, aux limites du fascisme ou du cosmopolitisme, touchant aussi à des approches plus métaphysiques ou plus théoricistes de la "modernité" , mais toujours avec le souci de procéder à un réajustage de l'imagerie qui, trop souvent, a recouvert les travaux de tel ou tel. La propre morale de Susan Sontag, en somme, pourrait s'énoncer ainsi : dire la vérité, c'est dénoncer l'apparence et débusquer le mensonge.
Il faut retrouver, partout, la vérité de l'origine. D'où ce recours constant à ceux qui, dans leurs écrits, dans leur oeuvre artistique, dans leur vie même, ont cherché une rigueur et découvert, à travers elle, quelquefois, leur plénitude. Essais traduits de l'américain par Philippe Blanchard, Robert Louit, Brigitte Legars et l'auteur.