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Depuis l’âge de 12 ans, telle une Alice au pays des merveilles, Emmanuelle est passée de l’autre côté du miroir. Cette quête d’identité s’est matérialisée par des recherches esthétiques. Devant l’objectif, elle se met en scène, jouant ici sous forme de «réplique» entre son propre corps et le statuaire. «L’homme moderne ne vit plus qu’en surface de lui-même une existence dénuée de sens profond. Il est dans l’anxiété, perdant ses repères et ses valeurs.
Il vit dans la peur, peur que l’autre découvre ses faiblesses et ses insuffisances. Il gomme ce que la société lui reprocherait : sa sensibilité et ses émotions. Il se carapace et s’endurcit au contact des autres afin, croit-il, de paraître plus fort. Son coeur se fossilise lentement, puis son corps se fond dans une gangue de pierre. Dans cette série Statue j’ai choisi l’autoportrait pour me situer au plus près de mes émotions, pour décrire un être solitaire qui se scinde en deux parts, l’une que la société a rendue froide et insensible, l’autre qui se bat et qui résiste encore pour conserver son humanité, sa chaleur.
Une dualité, mi statue, mi humain».