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Le 27 avril 2007 était scellé, à Fontainebleau, un accord historique. 150 ans presque jour pour jour après l'inauguration du théâtre impérial, l'Emirat d'Abou Dabi offrait de mécéner la restauration de celui-ci. Chef-d'oeuvre de l'architecte Hector Lefuel, le théâtre n'a été utilisé qu'une dizaine de fois durant le règne de Napoléon III, avant que ses portes ne se referment pendant près d'un siècle et demi, le préservant des aménagements modernes qui l'auraient inévitablement altéré.
Cinq années d'études ont été nécessaires aux architectes et aux conservateurs qui se sont succédé pour dessiner les contours d'un projet ambitieux qui rendrait au lieu son éclat d'origine tout en préservant son authenticité. Lancés en 2012, les travaux de la salle ont mobilisé de nombreux artisans, attachés à la restauration des soieries capitonnées, des moquettes fleuries et des décors peints. Parallèlement, l'Etat prenait en charge la réfection des toitures, indispensable corollaire de cette vaste entreprise.
Véritable conservatoire des arts décoratifs du XIXe siècle, la salle sera accessible dans le cadre d'un circuit dédié au Second Empire, incluant le musée Chinois de l'Impératrice, le cabinet de travail de Napoléon III et le salon des Laques d'Eugénie récemment ouverts au public. La restauration des espaces scéniques sera lancée dans un second temps. Le ministère de la Culture et de la Communication et l'Autorité du Tourisme et de la Culture d'Abou Dabi se félicitent d'inaugurer aujourd'hui le théâtre Cheikh Khalifa bin Zahed Al Nahyan, du nom de son mécène, restauré dans le désir d'excellence qui caractérise depuis plusieurs années les partenariats culturels entre la France et l'Emirat.