Un nouveau regard sur le procès de la catastrophe de Feyzin

Etudier le droit et se lier d'amitié avec un camarade d'amphithéâtre, fils du Bâtonnier de l'ordre des avocats de Grenoble, il n'y a là rien de très original. Que cette amitié amenât les deux étudiants à croiser la route des prévenus au procès de la catastrophe de Feyzin (accident en date du 4 janvier 1966), cela peut encore s'interpréter comme une simple circonstance motivante, en dépit du drame "disséqué" aux prétoires, entre 1970 et début 1971.
Mais que le premier de ces étudiants devînt un jour officier - et juriste - au sein de l'unité lyonnaise de secours et de lutte contre l'incendie, éprouvée en justice par la condamnation correctionnelle de son chef de corps ; que le cours de son existence le menât à se pencher à nouveau sur cette triste affaire, à trente et cinquante ans de distance de la tragédie, voilà bien une conjonction propre à révéler les chemins de traverse du hasard, si ce ne sont les caprices de la destinée.
En tout état de cause, il convenait d'offrir une lecture actuelle des verdicts viennois et grenoblois, à l'aune d'éléments non ou mal pris en compte par les juges au début de la décennie soixante-dix. Tel est le but que s'est assigné l'auteur du présent ouvrage, en portant ce "nouveau regard" sur une procédure qu'aucune mémoire ne saurait laisser effacer. Richement documenté, ce livre fait notamment revivre les débats et les audiences qui ont ponctué les quatre années conclues par les instances judiciaires.