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Natif du Puy-en-Velay, Victor Rodde fut, dans les années 1820-1830, considéré par ses contemporains comme l'un des plus énergiques écrivains oeuvrant pour la défense du bien public et de la liberté de la presse, et pourtant aujourd'hui c'est une figure complètement oubliée. Armé de son dévouement et d'un fort courage civique et politique, il a défendu avec une fougue et une ardeur sans failles les libertés publiques jusqu'à sa mort prématurée, à 43 ans.
Après plusieurs combats menés à Clermont-Ferrand, dans son Auvergne natale, il monte à Paris pour y fonder en 1832 un journal populaire et démocratique, Le Bon Sens, le premier organe de presse à diffusion nationale dans lequel des prolétaires, privés de tous droits politiques, pouvaient prendre la parole pour débattre d'enjeux de société. Dès lors, il affrontera sans relâche l'autoritarisme du pouvoir et de la police de Louis-Philippe qui ne voulaient qu'une chose : bâillonner la liberté de la presse.
Ce livre est une évocation pénétrante et documentée du parcours original de cet homme public qui a toujours mis son courage au service de ses opinions et de ses luttes incessantes pour le respect des lois et des libertés : son combat ne méritait pas l'oubli. Le rappel en est ici enrichi des témoignages d'Alexandre Dumas, Eugène Blanc, Cauchois-Lemaire, Altaroche et Louis Blanc.