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Jean Balde, née Jeanne Alleman (1885-1938) a emprunté son pseudonyme à son grand-oncle Jean-François Bladé, historien de la Gascogne et inlassable collecteur de contes et traditions. Elle fait partie de cette génération littéraire bordelaise que Michel Suffran a naguère appelée "la génération perdue" et a lié des relations avec François Mauriac, Jean de la Ville de Mirmont, le professeur Fortunat Strowski, grand spécialiste de Montaigne et surtout André Lafon, mort en 1914 dont elle portera le deuil toute sa vie.
Elle a des relations épistolaires amicales avec Francis Jammes qui influence ses premiers écrits. Son oeuvre, essentiellement romanesque, est récompensée par plusieurs prix littéraires. Elle y peint la société de l'époque avec finesse et humour, les paysages du Sud-Ouest longuement parcourus et aimés, et des personnages féminins dont elle met en valeur la solidité morale et même un certain héroïsme.