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De nombreuses publications épidémiologiques attestent de la prévalence particulièrement élevée du recours à des médecines non conventionnelles chez les personnes atteintes de cancer - plus que dans toute autre catégorie de malades. C'est que le cancer ne peut être réduit à sa réalité physiologique, à la maladie clinique ou anatomopathologique qu'il détermine mais il doit être envisag comme une maladie faisant l'objet de représentations spécifiques et d'une élaboration symbolique particulière.
On ne s'étonnera dès lors pas de la diffusion considérable ces dernières années de très nombreuses offres complémentaires (ostéopathie, sophrologie, hypnose, méditation, auriculothérapie, olfactothérapie, acupuncture, homéopathie etc.) et de leur bienveillante réception dans l'espace public. Ce phénomène sera interrogé par des praticiens, chercheurs, anthropologues et patients.