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En 2016, Paris et surtout Grenoble ont connu des épisodes sérieux de pollution atmosphérique, au point de perturber la vie quotidienne et économique. Santé publique France évalue à 48 000 le nombre de décès annuels liés aux polluants atmosphériques (les désormais célèbres particules fines), soit 9% de la mortalité nationale. Dans la vallée de l'Arve (Savoie), des manifestations réclament des mesures d'urgence et critiques l'action des élus locaux et des pouvoirs publics.
La réduction de la production d'électricité nucléaire est réclamée par les uns au nom des risques qu'une centrale nucléaire peut faire courir à la population quand d'autres mettent en avant la faible quantité de CO2 qu'elle produit et le poids de la filière nucléaire en termes d'emplois. La fermeture, encore différée, de Fessenheim suscite une mobilisation locale en faveur de la centrale. Les questions environnementales font désormais l'objet de débats parfois même très vifs et de conflits très durs, à l'exemple du projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, l'intérêt général des opposants n'étant pas celui des partisans de sa construction qui demandent le respect de la démocratie suite au référendum.
SI les questions environnementales sont devenues de vrais enjeux géopolitiques dans les pays occidentaux, elles le sont également dans de très nombreux pays émergents, en Amérique latine, en Turquie, en Chine ou en Inde, où elles servent de véhicules à la contestation politique et à la revendication d'un Etat de droit et de processus de décision plus démocratiques.