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Au milieu des années 1960, Jean Giraud s'ennuie dans le cadre serré de la série de westerns Blueberry. La contre-culture bat son plein et la science-fiction sort des sentiers battus. Apparaissent alors, au sein de la collection du Club du livre d'anticipation, de fantastiques illustrations signées Moebius. Déjà, en 1963, alors que Blueberry venait tout juste de commencer, Jean Giraud usa de ce pseudonyme au sein du journal Hara-Kiri.
L'idée : se départir des contraintes d'un dessin réaliste commercial afin de trouver une seconde voie. La double vie de Jean Giraud/Moebius démarrait, qui allait ouvrir à l'auteur un espace esthétique exceptionnel et lui apporter une reconnaissance internationale.