Perspective N° 1/2023 - Grand Format

L'histoire de l'art est fondée sur l'étude du visible ; l'archéologie, quant à elle, a toujours été pensée comme une mise au jour des vestiges de civilisations disparues.1 – Que se passe-t-il lorsqu'on joue sur les conditions de visibilité des oeuvres d'art, voire qu'on les entrave ? > essai sur les oeuvres de la Grèce classique et leurs conditions de visibilités dans l'Antiquité jusqu'à leur exposition dans les musées aujourd'hui, en passant par la question des fouilles.> essai sur l'art sonore dans les années 1960 qui utilise l'obscurité comme condition de possibilité d'une écoute "en aveugle", ouvrant la voie à d'autres paradigmes sensoriels, à une époque ou l'art conceptuel s'exprime principalement et presque exclusivement selon un paradigme visuel.2 – Certaines oeuvres (création, fonctionnement) et certains médiums ou techniques artistiques sont fondés sur l'opposition lumière/obscurité : > essai sur l'histoire du cinéma : le noircissement photochimique du grain d'argent à la base du fonctionnement de l'image argentique, à l'aune du pixel et de l'image numérique contemporaine> essai sur la représentation de l'ombre portée dans la peinture du xviiie siècle, qui tente de reconstruire les conditions de travail de l'artiste et les enjeux symboliques et métaphoriques de sa représentation.3 – La représentation de l'obscurité et du sombre dans l'art et l'histoire de l'art : > un entretien/dialogue sur la nuit et l'obscurité dans l'imagerie populaire comme métaphore politique : des bas-fonds, des luttes de l'ombre, et des révolutions qui jalonnent le xixe siècle occidental.> un débat entre de jeunes chercheurs et artistes travaillant en France, mené par Anne Lafont, sur la question du black art et la notion de blackness en histoire de l'art : un texte-collage qui fait des propositions pour nourrir les dimensions matérielle et historique de cette noirceur qui croise l'esthétique et la notion de race pour offrir un paradigme propice à la compréhension de la création contemporaine.4 – Sur l'opposition paradigmatique entre ombre et lumière au fondement de l'histoire de l'art (et des sciences humaines), qui renvoie métaphoriquement à une opposition entre obscurité et lucidité, et non-savoir et savoir.> un débat sur les usages métaphoriques et heuristiques des contrastes, du clair-obscur, de l'éclairage et du noir dans l'art (peinture moderne et contemporaine, danse et arts de la scène).> quelles ont été ou quelles sont ses zones d'ombres, les sujets / aires géographiques / périodes qui ont été éclipsées par le canon artistique ?