Revue d'économie financière N° 54

Cette nouvelle livraison de la Revue d'économie financière s'attache à présenter les aspects les plus importants d'un phénomène rarement étudié de manière aussi complète : le financement des petites et moyennes entreprises. Ainsi que le souligne Marylise Lebranchu dans son avant-propos, si la santé des PME françaises semble bonne, il n'en demeure pas moins que celles-ci continuent à souffrir de difficultés d'accès au crédit bancaire et que certaines d'entre elles continuent à souffrir d'un manque de fonds propres.
Cette bonne santé peut certes être liée au retour de la croissance mais cette croissance retrouvée n'élimine pas non plus les problèmes structurels : spécificités du financement de la création d'entreprises, de l'innovation et de la transmission, ou encore de l'accompagnement des très petites entreprises, qui sont analysées dans ce numéro. Plusieurs articles reviennent sur les problèmes d'asymétrie d'information, sur la difficulté à mesurer le risque et sur le rationnement du crédit, qui sont au coeur de la relation si particulière entre la banque et l'entreprise.
A côté du financement traditionnel par emprunt, sont analysés le développement du crédit bail et le rôle - encore très important en France - du crédit interentreprises. La contribution du capital-risque dans le financement de l'innovation et l'apport de la bourse au développement des PME sont également abordés. Ces deux canaux d'apport de fonds propres et de partage du risque apparaissent plus complémentaires que concurrents.
Certes, leur importance demeure modeste en France et en Europe continentale, mais ils devraient prendre à l'avenir une part croissante dans l'accompagnement financier du développement des PME. Deux articles, enfin, s'intéressent aux politiques communautaires de soutien aux PME et aux programmes nationaux d'aide à la création d'entreprises. La Revue d'économie financière se propose, à l'aide des contributions réunies dans ce numéro, de présenter la diversité et la spécificité du phénomène, et de clarifier certains des mécanismes à l'oeuvre.