Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes N° 88 fascicule 2/2014 - Grand Format

- 1e édition

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 Klincksieck - Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes N° 88 fascicule 2/2014 : .
Marie-Thérèse CAM. - Le lexique d'Apsyrtos, source de Végèce (mulom. 3, 13, 4) (p. 7-26) Une recette fortifiante, appelée "poudre du quadrige" ,... Lire la suite
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Résumé

Marie-Thérèse CAM. - Le lexique d'Apsyrtos, source de Végèce (mulom. 3, 13, 4) (p. 7-26) Une recette fortifiante, appelée "poudre du quadrige" , destinée aux chevaux exténués par une course effrénée, est transmise par Végèce seul (mulom. 3, 13, 4), qui l'attribue à l'hippiatre grec Apsyrtos, du traité duquel il avait une version latine. Plusieurs dénominations d'ingrédients posent des difficultés textuelles et d'interprétation.
La restauration du texte fait apparaître trois hapax translittérés du grec, cassiam asmalitem (cannelle "qui fait passer l'asthme"), herbam d(e)rosinam ("herbe à la rosée" , bétoine), gessemanticam (terre sigillée), et un hapax latin, albimannam (oliban, encens blanc), d'autant plus inattendus qu'ils ont des équivalents latins et grecs usuels ? : on attendait ad suspirium, betonica, Lemnia ou sphragis, manna turis.
Pour les justifier, nous avançons l'hypothèse que la recette a subi deux traductions du iie siècle au ive siècle, passant du latin (langue originelle) au grec (traduction d'Apsyrtos), puis du grec au latin (par le fait du traducteur anonyme), état dans lequel Végèce la reçoit, avant qu'elle soit révisée puis retraduite en grec par un érudit byzantin du ve siècle. Morgane CARIOU. - Le topos de l'ineffable dans les catalogues poétiques (p.
27-58) La présente contribution s'intéresse aux formes, origines et fonctions, dans les catalogues de la poésie épique et didactique d'époque impériale, d'une prétérition en vertu de laquelle le poète confesse ne pas pouvoir venir à bout de la matière qu'il s'apprête pourtant à énumérer. Après avoir étudié l'usage de cette remarque préliminaire dans la poésie archaïque et son opposition à la posture choisie par Nicandre, cet article examine son devenir et ses mutations dans la poésie augustéenne puis dans la poésie grecque d'époque antonine.
Ce faisant, il entend montrer que le recours à ce topos dans l'introduction d'un catalogue peut être compris à la lumière des théories antiques de l'exorde ? : le poète, en affichant son honnêteté et sa modestie, cherche à susciter attention et bienveillance tout en faisant l'éloge de son sujet. L'étude de ce procédé permet donc d'aborder par un biais précis la question de la rhétorisation de la poésie impériale.
Marie-Thérèse CAM. - The lexicon of Apsyrtus, Vegetius' source (mulom. 3, 13, 4) (p. 7-26) Only Vegetius (mulom. 3, 13, 4) transmits a recipe called 'A Race-horse Powder', whose invention he attributes to the Greek veterinary writer Apsyrtus, which proves that he had access to a Latin translation. The composition is supposed to strengthen worn out race-horses after the strain of a race. The recipe has some ingredients that can not be found in other sources and whose names have probably been corrupted.
My corrections result in three new words, transliterated from the Greek and not attested elsewhere, cassiam asmalitem (cinnamon 'for the relieve of asthma'), herbam d(e)rosinam ('dewy plant', i. e. betony), gessemanticam (terra sigillata), and one Latin term, albimannam (olibanum, frankincense). It is surprising to be faced with these terms since Greek and Latin had several other and much more common words to designate the same plants, i.
e. ad suspirium, betonica, Lemnia or sphragis, manna turis. In order to account for the presence of those rare terms, I argue that they are the result of two consecutive processes of translation, first from Latin to the Greek source used by Apsyrtus and then from Apsyrtus' Greek treatise to its Latin translation which served as a source for Vegetius ?; finally, in the middle of the 5th century, Vegetius' treatise was in its turn translated into Greek by an unknown Byzantine scholar.
Morgane CARIOU. - Le topos de l'ineffable dans les catalogues poétiques (p. 27-58) La présente contribution s'intéresse aux formes, origines et fonctions, dans les catalogues de la poésie épique et didactique d'époque impériale, d'une prétérition en vertu de laquelle le poète confesse ne pas pouvoir venir à bout de la matière qu'il s'apprête pourtant à énumérer. Après avoir étudié l'usage de cette remarque préliminaire dans la poésie archaïque et son opposition à la posture choisie par Nicandre, cet article examine son devenir et ses mutations dans la poésie augustéenne puis dans la poésie grecque d'époque antonine.
Ce faisant, il entend montrer que le recours à ce topos dans l'introduction d'un catalogue peut être Morgane CARIOU. - Il topos dell'ineffabilità nei cataloghi poetici (p. 27-58) compris à la lumière des théories antiques de l'exorde ? : le poète, en affichant son honnêteté et sa modestie, cherche à susciter attention et bienveillance tout en faisant l'éloge de son sujet. L'étude de ce procédé permet donc d'aborder par un biais précis la question de la rhétorisation de la poésie impériale.
Morgane CARIOU. - Il topos dell'ineffabilità nei cataloghi poetici (p. 27-58) Il presente contributo analizza le forme, le origini e le funzioni delle preterizioni con cui gli autori di poesia epica e didascalica di età imperiale dichiarano di non poter affrontare in modo esauriente tutta la materia che stanno enumerando. Dopo aver osservato l'uso di una tale considerazione iniziale nella poesia arcaica e come essa si opponga alla posizione adottata da Nicandro, l'articolo esamina il divenire e le trasformazioni nella poesia augustea e poi nella poesia greca di età antonina.
In tal modo, si intende dimostrare che l'uso del topos dell'ineffabilità nell'introduzione di un catalogo si comprende meglio alla luce delle teorie anti che sull'esordio ? : dichiarazioni di modestia e di onestà da parte del poeta tradiscono la volontà di ottenere l'attenzione e la benevolenza del pubblico. Lo studio di questo procedimento permette così di considerare, a partire da un caso specifico, l'importanza della retorica nella poesia di età imperiale.
Alessandra COPPOLA. - L'Apoteosi di Arsinoe di Callimaco ? : una regina e i suoi modelli (p. 59-64) L'articolo indica alcuni riferimenti poetici nell'Apoteosi di Arsinoe che sembrano ricollegare la figura della regina a modelli femminili paradigmatici a indicazione di virtù private e pubbliche. Alessandra COPPOLA. - The Apotheosis of Arsinoe by Callimachus ? : a queen and her models (p. 59-64) This paper focuses on some poetical references in the Apotheosis of Arsinoe which might compare the queen with ideal models for private and public virtues.
Eric DIEU. - L'étymologie du verbe latin subo (p. 65-89) Le verbe latin subo "être en chaleur, être en rut" (anciennement en parlant d'animaux femelles) n'a pas d'étymologie sûre. Cet article propose un rattachement de ce verbe à la racine indo-européenne k(u)seubh-, qui dénotait l'idée d'agitation, de secousse, de tremblement, de balancement (cf. sanskrit k ?ubh- "être agité, être secoué, trembler, être en mouvement" , polonais chybac "balancer, agiter" , etc.).
Ce verbe latin aurait connu une restriction de ses emplois au domaine sexuel en parlant d'abord d'animaux en rut, puis, secondairement, de femmes en chaleur, et même d'êtres humains en général, voire de divinités. La conservation de ce verbe en latin serait alors un archaïsme de la langue technique des éleveurs. Eric DIEU. - Zur Etymologie von lateinisch subo (p. 65-89) Für das lateinische Verb subo "in der Brunst sein" (ursprünglich von weiblichen Tieren) hat sich noch keine sichere Etymologie gefunden.
Im vorliegenden Aufsatz wird vorgeschlagen, daß dieses Verb von der indogermanischen Wurzel k(u)seubh- "ins Schwanken geraten" zurückgeht (vgl. ai. k ?ubh- "schwanken, in Schwankung geraten, zittern, in Bewegung geraten", poln. chybac "schaukeln, hin- und herbewegen", usw.). Im Latein wurde die Bedeutung dieser indogermanischen Wurzel auf den sexuellen Bereich beschränkt (ursprünglich von brünstigen Tieren und dann von Frauen, ja sogar Männern und Göttern).
Lat. subo wurde also in der Fachsprache der Viehzüchter bewahrt. Lorenzo FERRONI et Luca GILI. - Syllogistique et méréologie chez Alexandre d'Aphrodise. Remarques textuelles sur deux passages difficiles du commentaire aux Premiers Analytiques (p. 91-110) Le texte du commentaire d'Alexandre d'Aphrodise au premier livre des Premiers Analytiques d'Aristote n'a reçu qu'une seule édition critique, publiée en 1883 par M.
Wallies. Même s'il s'agit d'un travail excellent - du même niveau, sans doute, que les éditions Wallies des Topiques, des Réfutations Sophistiques et du commentaire d'Alexandre aux Topiques ?-, il y a des passages où les solutions choisies par l'éditeur ne sont pas satisfaisantes. Dans le présent article, on examine deux de ces passages ? : in An. Pr. 60. 21-25, où Alexandre discute le syllogisme catégorique Darii, et in An.
Pr. 129. 33-130. 13, où le commentateur se concentre sur le problème de la validité de la formule syllogistique Barbara LX-L.

Caractéristiques

  • Date de parution
    03/11/2015
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-252-04012-6
  • EAN
    9782252040126
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    230 pages
  • Poids
    0.366 Kg
  • Dimensions
    15,8 cm × 24,0 cm × 1,1 cm

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