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Investir dans le care peut être une stratégie payante en terme d'emploi, et la féminisation d'une profession peut se révéler, elle aussi, avantageuse. Cest ce que montre Dominique Memmi, qui décrit ces processus et leurs conditions de réussite à partir d'une enquête sur le métier d'infirmier en chambre mortuaire, prouvant que lien entre care, relégation sociale et genre n'est pas inexorable. Clément Tarantini et Patrick Peretti-Watel analysent le sentiment de peur chez les professionnels de santé d'un service de maladies infectieuses et tropicales, ainsi que la crainte de stigmatisation qui lui est intensément liée dans un tel contexte professionnel risqué.
Joseph Cacciari se penche sur la misère énergétique en s'appuyant sur une enquête ethnographique menée dans une association de médiation sociale missionnée par les services sociaux et par des entreprises du secteur pour accueillir la clientèle menacée d'insolvabilité. Il met en évidence le travail d'encadrement et de moralisation des modes de consommation d'énergie des classes populaires en difficulté financière à l'ère de la transition énergétique.
Enfin, Matthieu Ansaloni s'intéresse au désengagement de l'Etat dans l'usage des pesticides en France. En partant de l'exemple du marché de la formation au certificat d'usage des pesticides, il montre la faible capacité d'action du ministère de l'Agriculture. Cette situation favorise l'autonomisation des pratiques marchandes vis-à-vis de la réglementation, donc l'hétéronomisation de l'action étatique.