Quatre mois après la chute du Mur de Berlin, en février 1990, un ancien officier des services secrets est-allemands, qui a choisi de garder l'anonymat,...
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Résumé
Quatre mois après la chute du Mur de Berlin, en février 1990, un ancien officier des services secrets est-allemands, qui a choisi de garder l'anonymat, parle. Licencié pour cause de dissolution de la Stasi, il se remémore tous ses bons et loyaux services, son dévouement à la police politique et sa totale soumission au régime, " pour l'amour du peuple ". De ce récit à la fois larmoyant et confondant - témoignage unique en son genre -, Alexandre Adler fait une lecture cruelle autant que drôle. Le replaçant dans le contexte de l'Allemagne d'après-guerre, il établit, sur fond d'amnésie du passé, un parallèle entre la violence meurtrière de la bande à Baader à l'Ouest et celle, canalisée par le pouvoir, des organes secrets est-allemands. Ainsi éclairé, ce texte révèle sa signification profonde : l'incapacité des chiens de garde du régime à comprendre le développement et le sens de l'Histoire. Son commentaire s'étend à une réflexion sur les services secrets du monde communiste, les batailles de pouvoir au sein du KGB et les rivalités qui l'animaient alors, de Moscou à Berlin-Est, de Beria à Markus Wolf.