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Quelqu'un s'avance là et c'est une femme. Mettons qu'on ne fasse que la regarder et l'entendre. Regarder comment elle parle, entendre comment elle raconte. Non pas ce que ça cache mais ce que ça montre. Quelqu'un s'avance là et tout y est. Le monde entier dans sa voix, ses mots, ses mimiques. Pendant que l'Histoire poursuit son chemin héroïque et vain, un précipité de modernité se pose là et c'est une femme.
Fin de l\'histoire
On se souvient tous de Florence Aubenas, son enlèvement, sa longue détention en Irak et le soulagement de tout un pays lors de sa libération.
François Bégaudeau rend compte de la conférence de presse de la journaliste à son retour en France, étrange conférence de presse qui tient presque du one woman show.
C'est ce qui intéresse Bégaudeau qui, en parallèle à la parole de Florence Aubenas nous donne une explication de texte et peu importe que son point de vue soit d'une subjectivité totale.
On sent l'auteur subjugué par la dignité de cette femme, par son humour quel que soit ce qu'il cache et le lecteur est lui même fasciné par cette héroïne malgré elle .
Plus qu'un exercice de style ce livre est le très bel hommage d'un homme à une femme.