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Ce jour de juillet 1900, Edward Sheriff Curtis aurait dû mourir égorgé par Henry, bandit de grand chemin. Mais c'est ce même homme qui lui sauve la vie.
Un Henry qui s'appelait en réalité Mika Ohitekah, en sioux " féroce raton laveur ". Il a dix ans lorsque, en 1862, après une nouvelle guerre perdue contre les Blancs, les Sioux sont déportés hors du Minnesota. Alors que leur convoi traverse une ville, une foule haineuse l'attaque.
Mika se retrouve isolé des siens. Perdu en plein hiver. Remontant la rivière, il survit et arrive à Mankato. Accoutré en Blanc, le jeune Indien se fond dans la foule venue assister à une pendaison collective. Les condamnés à mort : 38 guerriers Sioux. Parmi lesquels son grand frère, Hdainyanka.
Curtis, 38 ans plus tard. Il a été dépouillé de son chariot, son matériel photographique, son revolver par les bandits...
Sans Henry, il n'aurait pas survécu à la chaleur, la faim, la soif. Un long périple conduit les deux hommes jusqu'à une réserve indienne, dans le Dakota du Sud, dont le photographe découvre les misérables conditions de vie. Et où il comprendra qui est Henry, devenu son ami.
Il ignore encore qu'il passera les trente prochaines années de sa vie à témoigner de la beauté et de la grandeur de cette " race qui disparaît ".
Milesi maîtrise une écriture très personnelle, audacieuse, bien faite pour caractériser un univers traversé par le souffle épique des grands récits de l'Ouest américain.
Et raconter la naissance d'une vocation.
Une période mythique, avec l'un des derniers grands combats des Indiens contre les Blancs ; les conditions de vie dans des réserves misérables sur des territoires déshérités ; un orphelinat catholique pour les filles, arrachées à leurs familles et soumises à des traitements implacables.
Et au cour de cette histoire, un héros malgré lui, Curtis, dont l'ouvre photographique et mémorielle est universellement connue.
Superbe épopée
J'ai adoré cette fresque et ce personnage de Curtis que je ne connaissais pas mais dont je connaissais les photos. On est comme dans un film mais avec une magnifique écriture. Tous les personnages transpirent d'humanité et malgré le contexte historique de l'extermination des amérindiens, il y a plein d'humour dans ce grand roman