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Pour ce second numéro consacré à la sublimation (cf. Che vuoi - Sublimer ? I. - La pulsion et l'acte), Che vuoi ? a posé cette question à des artistes : que se passe-t-il en vous dans le moment où vous créez ? Ils ont répondu. Tous mettent à jour ce trait de l'artiste que Freud décrit dans La Gradiva : " C'est dans sa propre âme qu'il dirige son attention sur l'inconscient, qu'il garde ses possibilités de développement et leur accorde une expression artistique, au lieu de les réprimer par une critique consciente.
" A les lire, nous nous laissons enseigner par eux comme nous sommes enseignés par les analysants. Que se passe-t-il de l'autre côté, quand le psychanalyste lit l'œuvre à sa façon ? Entre Camille Claudel, Raymond Roussel, René Char, Mallarmé, " Marinette " et le tagueur Jean-Michel Basquiat, un fil est tendu. Au lecteur de le saisir comme il l'entend, dans l'écart entre l'acte de création décrit par l'artiste, les retours signifiants et les lieux du rien repérés par le psychanalyste et ses mises en forme métapsychologiques.
Il y verra comment la psychanalyste rend l'insu de la création intelligible, sans pour autant en réduire le mystère intrinsèque.