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" Le héros de l'histoire est le héros de roman. " ANDRE MALRAUX.
De Gaulle est seul. Il a quarante-neuf ans. Le 18 juin 1940, il lance un appel à la résistance. Mais qui l'entend ? La France est vaincue, occupée. Elle écoute le vieux chef : Pétain.
Pour de Gaulle, exilé à Londres, inconnu, condamné à mort par Vichy, c'est " la solitude du combattant ".
Comment, en quatre années, ce général proscrit réussit-il à devenir le symbole de la Résistance et le plus illustre des Français ?
C'est cette aventure fabuleuse que Max Gallo raconte ici, en suivant pas à pas de Gaulle.
Et l'on découvre une histoire inconnue : celle d'un homme qui doute, qui dit : " Il faut avoir le cœur bien accroché et la France devant les yeux pour ne pas envoyer tout promener. " Celle d'un homme secoué par des " sanglots d'orgueil " quand il suit les combats de Bir Hakeim. Et surtout celle d'un homme intraitable, qui chaque jour doit s'opposer à Churchill et à Roosevelt qui veulent l'humilier, l'écarter, le soumettre.
Il n'a, au début, pour leur résister que les armes de la volonté et de la foi en lui-même. Puis se lèvent les héros qui le rejoignent : résistants obscurs ou illustres, tels le général Leclerc et Jean Moulin. Et, le 26 août 1944, Paris accueille le " libérateur du territoire " : De Gaulle.
Que faire maintenant ? Gouverner ? Mais les partis politiques ont commencé leurs petites manœuvres. De Gaulle démissionne le 20 janvier 1946 : " On ne peut être à la fois l'homme des grandes tempêtes et des basses combinaisons.
" Il emporte avec lui le rêve.