En cours de chargement...
Après Les dix commandements de jeux vidéo (Salvator, 2020), le père Bertrand s'intéresse à un phénomène qui déconcerte beaucoup aujourd'hui : le tatouage. Ne nous y trompons pas, souligne l'auteur, il ne s'agit pas d'une mode passagère mais d'un phénomène majoritaire qui touche tous les milieux.
Sans vouloir dénigrer le tatouage ni ceux qui le pratiquent, il invite l'Église et les chrétiens à s'interroger.
Tout en expliquant les modalités de cette pratique et son évolution dans l'histoire (pratique d'origine tribale qui tend à disparaître avec l'Antiquité et le christianisme), il montre combien sa réapparition de nos jours a un lien avec la place du corps et la nécessité des rites.
En effet, nos contemporains n'ont plus guère de rites pour célébrer les grands moments de la vie et se sont éloignés d'un christianisme d'incarnation : ils inscrivent donc dans leur corps même des éléments importants à leurs yeux, au risque de lésions ou mutilations irréversibles.
Interdit longtemps pour des raisons surtout politiques, le tatouage reflète une expression de la liberté individuelle et revêt une dimension épidermique d'extimité dans nos sociétés marquées par la dimension affective.
À l'Église de mieux comprendre cette réalité et de redonner sens à ses propres rites pour mieux répondre aux aspirations de nos contemporains.