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Est-il vrai que la préoccupation pour l'environnement ne s'accommode pas avec toute forme d'organisation démocratique du pouvoir politique ? Dans son livre intitulé Pour une éthique du futur, Hans Jonas avoue que la « tyrannie serait toujours préférable au désastre », et qu'il approuve moralement une telle option « pour le cas où ce genre d'alternative se présenterait ». Mais choisir la tyrannie face à la catastrophe, n'est-ce pas opter pour une catastrophe contre une autre ? Instituer des régimes forts au nom de l'urgence écologique ne contrasterait-il pas avec les revendications quotidiennes en faveur de l'implantation de gouvernements démocratiques véritables ?