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Au début du XXe siècle apparaissent différentes formes de loisirs inédits sur le sable des plages de France. A la vacuité du temps des anciens villégiateurs succède le temps des touristes avides de nouvelles occupations. La plage devient alors le lieu de loisirs corporels. Alors que les bains existent pour les résidents depuis plusieurs décennies, l'exercice sur le sable apparaît à la fin de la Belle Epoque, dans la filiation des gymkhanas.
Se structurent dès lors stades d'éducation physique et clubs de plage sur le sable du littoral français. L'histoire de cet exercice permet d'élucider certains enjeux divers et souvent inattendus sur le sable. Outre les querelles et rivalités propres aux enjeux commerciaux qui mettent en évidence représentations et imaginaires, sont dévoilés les affrontements pédagogiques, les ambitions sociales ainsi que les convictions idéologiques sur certaines plages de Bretagne.
Le pouvoir de l'Etat qui s'exerce sur les clubs n'est pas absent de ce tableau. De Boulogne à Hendaye, l'investigation historique montre que l'exercice a changé de nature et de forme mais aussi de valeurs, tantôt ascétique, esthétique, ludique, récréatif ou même hédonique, il évolue en fonction des mentalités et de l'attente des estivants. Aux valeurs du passé fondées sur l'hygiène et la santé succèdent celles fondées sur la consommation, le spectacle et le plaisir.
Le club de plage apparaît ainsi comme un creuset où se révèlent bien des traits de notre société... de loisirs ! En fait ce travail s'apparente à une réflexion anthropologique qui appréhende certains loisirs du corps dans le cadre balnéaire si important dans cette deuxième partie du XXe siècle.