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« Il était assis à mes côtés comme un passager clandestin de ma propre vie. Il n'était plus
temps, pour lui autant que pour moi, d'infléchir le cours de l'histoire. Tout était joué. J'avais
mis le contact, allumé les lumières, lancé les faisceaux des phares. Les reflets couraient sur
nos visages. Nous fixions la route en prenant soin que nos regards ne se croisent pas. Chacun
de nous deux, sans doute, revivait les scènes mortes de sa vie perdue.
Et je
pensais : plus de père, plus de fils, plus que deux hommes dans la peur des
instants qui passent... »