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Romancière, la narratrice quitte Paris avec son mari et ses deux enfants pour se rapprocher de la mer. Leur nouvelle maison, pleine de charme, lui a plu d'emblée, mais elle se révèle bientôt inquiétante. C'est alors tout son univers qui va légèrement vaciller. Quelques mois après son arrivée, la narratrice voit surgir l'ancien propriétaire, qui a été contraint de déménager dans une résidence médicalisée.
Elle n'ose alors le mettre dehors. Il revient régulièrement, retrouvant avec bonheur ses roses dans le jardin et ses outils à la cave. Peu à peu s'établit une relation étrange entre le vieil homme ombrageux, tour à tour courtois et agressif, et la jeune femme, curieuse et discrète, qui consacre de longues heures à l'écriture de son prochain roman. Le vieil homme va révéler l'histoire de la maison, qu'il a longtemps habitée, comment il a perdu son père pendant la guerre, les blessures indélébiles que cette violence a laissées en lui.
La narratrice évoque son propre père, qu'elle a fui quand elle avait dix-sept ans. À travers ses confidences, le vieil homme comprend mieux pourquoi sa femme et ses filles l'ont quitté. Les mots sont libérateurs, et, durant le printemps, les rapports de force s'inversent. La confiance et une certaine affection commencent à naître, jusqu'à ce que le vieil homme cesse brutalement de venir.