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Après Les Exilés de la mémoire et La Dernière heure du dernier jour, le nouveau roman de Jordi Soler, où il évoque la figure disparue de son oncle Oriol. Une superbe réflexion sur la mémoire, un jeu de piste virtuose entre réalité et fiction pour une enquête familiale échevelée et un conte magnifique de noirceur et de fantaisie.
Un jour qu'il est invitéà une conférence à Argelès-sur-mer, Jordi Soler est abordé par une vieille femme qui lui remet une photo et une lettre.
Sur la photo, trois soldats républicains : Arcadi, le grand-père du narrateur ; Oriol, son frère ; et leur père. Dans la lettre, une incroyable révélation. Oriol, qu'Arcadi avait dû abandonner blessé dans les Pyrénées lors de leur fuite en 1939, cet homme que la légende familiale disait mort ou reconverti en pianiste quelque part en Amérique latine, aurait vécu toute sa vie là, dans un village du coin.
Dès lors, l'enquête peut commencer. Le narrateur va alors découvrir la face cachée de cet oncle à qui il est censé tellement ressembler. Un homme aux antipodes du héros inventé par Arcadi et les siens. Une sorte de bandit de grand chemin dévalisant les malheureux qui fuient les camps de réfugiés ; un traître qui n'hésitera pas à dénoncer celui sui l'a sauvé dans les montagnes et soigné dans sa cabane ; un meurtrier qui finira par être arrêté.
Jusqu'à l'ultime coup de théâtre : Jordi Soler découvre qu'Oriol serait encore en vie, juste à côté, dans la petite ville de Prats del Mollo.