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Bénédict Masson est un relieur d'art bienveillant, au physique repoussant. Il voue un amour secret pour Christine, sa voisine, fille d'un habile horloger. Mais celle-ci ne pense qu'à un certain Gabriel. Un étrange individu au corps trop parfait. Et voilà qu'une nuit, Bénédict assiste à une terrible dispute entre elle et son père. Christine hurle: « Ne le tue pas! Ne le tue pas! »
Adapté sur les écrans sous forme de mini-série, « La Poupée Sanglante » est peut-être l'un des meilleurs livres de Gaston Leroux.
Gaston Leroux (1868-1927) est un écrivain français.
Exerçant le métier d'avocat, il commence par arrondir ses fins de mois en publiant des comptes-rendus de procès pour le journal L'Écho de Paris. Il est repéré en 1893 par le directeur du journal Le Matin: il y devient chroniqueur judiciaire. Son travail est une source d'inspiration pour ses romans. En 1901 il est promu grand reporter, et publie en 1903 « La Double Vie de Théophraste Longuet » sous forme de feuilleton.
Sur sa lancée, il publie en 1908 « Le Mystère de la Chambre Jaune », un véritable succès qu'il assure par « Le Fantôme de L'opéra » en 1910, « La Poupée Sanglante » en 1923, « Chéri-Bibi » à compter de 1913.
Un Leroux méconnu mais formidable !
Publié en feuilleton puis intégralement en 1923, voilà un des textes les plus dingos de la littérature populaire. Bénédict Masson est un pauvre type affublé d'une physique à faire défaillir le moindre spécimen de la gent féminine. Sa gueule d'affreux ne lui permet aucune rencontre jusqu'à ce que la belle Christine qui vit en face de chez lui, missionnée par un curieux marquis, ne vienne le solliciter pour un travail de reliure (car malgré sa laideur il a quand même trouvé un travail, à son compte, faut pas déconner non plus. ..) Entre temps notre vilain s'est permis d'espionner la belle et de s'apercevoir qu'elle cache un amant charmant dans son appartement, en plus de Jacques son cousin qu'elle est censé épouser (toute une époque). Jusque là rien de sensationnel. Sauf que le marquis pour lequel il doit relier de rares ouvrages a la réputation d'être... un vampire. Sa femme est persuadée qu'il est immortel et que tous les tableaux des ancêtres présents dans la demeure sont un seul et même type, son mari. Et voilà notre Bénédict embarqué dans une aventure aux mille rebondissements faits d'opérations chirurgicales étranges, d'Hindous fous, de morsures sanglantes et d'apparitions de fantômes dans la lande. De quoi frissonner et s'émouvoir comme un lecteur du siècle dernier, rien que ne puisse vous apporter les auteurs populaires d'aujourd'hui. Et punaise, ce n'est que le tome 1, la suite s'intitule La machine à assassiner, tout un programme vers lequel je me lance avec délice... La suite au prochain épisode ! J'aiguise mes crocs et je vous tiens au jus...