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Troisième épisode de ce roman vrai de la Révolution française que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire... Cet ouvrage, unique en notre littérature, avait été couronné à sa sortie en 1963 par le Grand Prix du roman de l'Académie française.
À l'issue des deux premiers tomes de cette vaste fresque, le lecteur avait laissé son monde dans le désarroi.
Claude Mounier, député à la Convection, constate avec effroi que ses scrupules ne sont plus de saison : ses amis Montagnards dénoncent le langage de la modération, désormais tenu pour suspect. Bernard Delmay, lui, devenu chef d'état-major de Jourdan, s'expose à Fleurus au nom d'un idéal qui se trouve dramatiquement contredit dans les faits. Seule Lise, au cour de la tourmente, parvient à concilier les vues de la sagesse et les élans du cour...
À la Convention cependant, les amis d'hier s'entre-déchirent.
Danton a beau défier le vent d'acier qui fait voler les têtes, il se retrouve à son tour sur l'échafaud... et ses juges l'y suivront, comme il l'avait prédit...
Né le 25 janvier 1910 à Brive-la-Gaillarde, Robert Margerit a été journaliste à Limoges de 1931 à 1941. Il assumera de 1948 à 1952 les fonctions de rédacteur en chef du Populaire du Centre, auquel il restera par la suite attaché en tant que chroniqueur.
L'Île des Perroquets, paru en 1942, de facture impeccable, lui permet d'envisager une carrière d'écrivain qu'il poursuivra avec bonheur en publiant Mont-Dragon en 1944, Le Vin des vendangeurs en 1946 et Le Dieu nu qui obtint le prix Renaudot en 1951. Cette production très riche sera complétée en 1958 par La Terre aux Loups puis, en 1963, par une fresque historique ambitieuse, La Révolution (quatre volumes) qui reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française.
Robert Margerit, enraciné au Limousin dans ses romans comme dans la vie, s'est éteint à Limoges le 27 juin 1988.