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Une jeune fille analphabète, prénommée Regard, survit miraculeusement dans le quartier misérable et malsain du « Grand-cul-de-sac » grâce à sa longue tresse blonde qui fait d'elle un personnage charismatique, digne de la protection de Gudule, la marraine conteuse, de Peringère, le maître-verrier, de Géberlin, l'alchimiste, et de Mathurin, le jongleur. Cependant, une nuit, la violence, toujours aux aguets, finit par rattraper la pauvre adolescente, mais Regard essaie de se rebeller contre son destin, désobéissant à l'interdiction maternelle : sur le Petit Pont, elle rencontre Marcel, un jeune clerc élève de Siger de Brabant à l'université, qui devient son amant.
Une seconde mouture d'un roman qui m'avait déjà séduit
Je me permets de donner un avis alors que je n'en suis qu'aux premières pages ... de cette nouvelle écriture de "La rive interdite" de Claudia Patuzzi.
J'ai lu avec grand bonheur la première mouture et ai beaucoup aimé le cadre (Paris médiéval) les personnages (dont certains ont une présence d'une extrême densité), l'histoire et la magie qu'elle contient, l'écriture elle-même, souvent proche de la poésie.
Loin de moi la pensée que son auteur, assistée de la même traductrice, donnerait à ce roman une nouvelle jeunesse.
Dès les premières lignes, (dialogue entre l'héroïne et sa mère qui clôt un échange empli de la science naïve des enfants et que protège la parole d'une adulte aimante) cette version m'a conquise et je n'ai pas résisté à la feuilleter pour picorer ici et là des avants goûts du plaisir à venir, survol qui m'a confirmé dans ma première impression.
J'espère que beaucoup d'autres lecteurs auront le même ressenti, partagerons pour leur bonheur se même plaisir et saurons se perdre quelques heures dans le parcours de vie de la gamine à la longue tresse blonde, aux abords de et sur "La rive interdite".