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Ce jour était un dimanche, mais c'était le treizième dimanche de l'année 1813. Le surlendemain, Napoléon partait pour cette fatale campagne, pendant laquelle il devait perdre successivement Bessières et Duroc, gagner les mémorables batailles de Lutzen et de Bautzen, se voir trahi par l'Autriche, la Saxe, la Bavière et Bernadotte. Un sentiment triste avait amené là cette brillante et curieuse population.
Chacun paraissait deviner l'avenir, et toutes les imaginations pressentaient peut-être que, plus d'une fois, elles auraient à retracer le mystérieux souvenir de cette scène, quand ces temps héroïques de la France auraient pris des teintes fabuleuses. La magnifique parade que l'empereur Napoléon allait commander devait être la dernière de celles qui excitèrent si longtemps l'admiration des Parisiens et des étrangers.
C'était pour la dernière fois que la vieille garde exécuterait les savantes manouvres dont la pompe et la précision étonnaient quelquefois même ce géant, qui s'apprêtait alors à son duel avec l'Europe.