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Quelque part en Afrique, dans un de ces états concentrationnaires, un anonyme, un type, toi, moi, se morfond dans la cellule où, un jour, il a été jeté. Dans cette cellule, il médite sur sa condition. Etl'on suit, à travers les méandres de sa méditation, les oscillations de sa psyché entre espoir et désespoir, allant d'un point fixe, la raison obscure de son arrestation, à l'exaltation révolutionnaire, donctransformatrice, cependant qu'il semble campé sur sa lucidité.
Mais résistera-t-il aux courants contraires qui agitent son esprit ? Ne sombrera-t-il pas dans la folie ? Si sa lucidité lui reste encore pour « échapper » à la prison, pour s'arracher à la chose à quoi ses bourreaux veulent le réduire, le lâche qui a été auparavant élève, fait entendre sa voix pour appeler de ses v?ux la république. Mais, dans ce drame monologué qui traite des tourments d'un individu inexplicablement retenu dans une cellule d'où il s'éveille peu à peu à la conscience politique par l'acte d'accusation, le dramaturge, par devers celui-ci, questionne le sort des anonymes a-nobélisables et inhumanitarisés, le sort des peines invisibilisées et des arrestations arbitraires.