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Ce ne devait être que l'histoire d'un homme condamné au bagne pour avoir volé un pain. Mais entre 1845, date qui figure en tête du manuscrit, et 1862, date de la publication du roman, l'histoire s'amplifie, gonfle, déborde, jusqu'à devenir une énorme machine aux innombrables intrigues. Et pourtant, tout se tient. Toutes les ficelles que Hugo s'emploie à dévider, il les réunit par un seul geste : interroger la misère, bien qu'elle échappe au discours, et lui donner un sens, bien qu'elle n'en ait pas.
Le livre est un « chef-d'ouvre », un « monument », l'expression du « génie » de son auteur ; mais l'écart entre le roman et nous est immense.
Beaucoup de ses références ont cessé d'avoir pour nous la signification qu'elles avaient pour ses premiers lecteurs. Cette nouvelle édition se propose de restaurer les lisibilités perdues, en tenant compte de l'historicité de l'écriture. Travail tous azimuts, sur tous les plans : politique, sociocritique, économique, philosophique, poétique. Ce qui est en jeu, c'est de saisir la force symbolique de la fiction, de comprendre le texte, d'en retrouver le sens.
En somme, de lire Les Misérables.
Texte intégral
Epopée magique et incontournable !
Les Misérables, c'est plus qu'un roman. Du haut de ses 1800 pages, de ses personnages tant attachants que profonds, de la plume de son auteur, c'est une aventure. A la fin du livre, nous sommes à la fois triste et heureux d'avoir vécu avec ses personnages, d'avoir vécu leur histoire. Pour ma part, ils ne me quitteront jamais. Ce genre de roman que jamais l'on oublie.