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Après Ce qui ne tue pas, la reine du suspense à l'anglaise déploie l'éventail de son talent dans un roman à énigmes digne d'Agatha Christie.
Angleterre, de nos jours.
La première fois que Jemma s'est rendue dans le manoir de Polskirrin, c'était en compagnie de Matt, son époux, pour célébrer le mariage du richissime Lucas JarrettJamais Jemma n'oubliera la vue saisissante de cette demeure dominant la mer, perchée sur un éperon de Cornouailles.
Jamais, non plus, n'oubliera-t-elle la vue du corps d'Alex, la sour tant aimée du marié, flottant sans vie le jour des noces, sur cette plage de galets...
Un an après, Jemma et Matt sont de retour à Polskirrin, à la demande expresse de Lucas. Pourquoi ce dernier tient-il tant à célébrer le premier anniversaire de ses noces funestes ? La question est sur les lèvres de tous les invités.
Car ce que Lucas a en tête n'a rien d'une gentille réunion entre amis.
Non, c'est à une fête macabre qu'il les a tous conviés, un murder game visant à faire rejouer à chacun son rôle de l'an passé et révéler ainsi la vérité sur la mort d'Alex. Mêmes personnes, mêmes tenues, même repas, mêmes discussions, la nuit qui a vu mourir la jeune femme se répète dans une mise en scène terrifiante.
Jemma sait bien qu'elle n'est pas coupable. Mais qu'en est-il de Matt ? Détient-elle réellement toutes les cartes de ce jeu mortel, dont nul ne semble connaître l'issue ?
Cosy crime.
Murder Game regroupe tous les ingrédients d’un très bon cosy crime : un mariage réunissant d’anciens amis perdus de vue, une grande et belle maison donnant sur la mer, des mensonges calculés, des secrets inavouables... et un meurtre.
L’intrigue coche toutes les cases du genre, le talent de l’auteure se charge du reste.
Et ça fonctionne.
Si je suis restée sur la retenue durant les 150 premières pages, j’ai compris par la suite pourquoi Rachel Abbott avait voulu prendre son temps pour installer son histoire et ses personnages.
L’ambiance colle parfaitement, surtout durant la deuxième moitié où le rythme s’accélère lorsque l’on rentre enfin dans le Murder Game. Il devient alors plus soutenu durant cette seconde période, ce qui est vraiment appréciable.
J’ai deviné, dès la page 200, qui était le coupable, mais cela n’a rien enlevé à l’énorme surprise finale que nous réserve l’auteure.
Celle-là, par contre, je ne l’avais absolument pas vue venir tant Rachel Abbott a su se jouer de moi avec brio !
Les neuf personnages autour desquels l’histoire prend forme ne créent aucune confusion dans l’esprit du lecteur. Ils ont chacun des caractères différents, et des spécificités propres, tant physiques que morales, qui empêchent toute confusion.
J’aurais par contre préféré que cela reste un huis-clos strict, sans implication de l’enquêtrice Stephanie King.
En refermant ce thriller, on ne peut s’empêcher de penser qu’une adaptation pour le cinéma pourrait rencontrer un grand succès, tant pour l’intrigue que pour l’atmosphère qui s’en dégage.
L’auteure nous propose donc un nouveau thriller qui rencontrera sans aucun doute un franc succès, même si, de mon seul point de vue, j’aurais préféré une première partie de roman plus rapide et surtout plus immersive.
Comme la deuxième partie répondait à toutes mes attentes, et que l’une des révélations finales m’a réellement surprise, je le conseille à tous les amateurs du genre, qui y retrouveront tout ce qui fait la renommée de Rachel Abbott.