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Génie dévergondé, enragé d'idées folles et d'idées fixes, d'écriture et de femmes, de fiel et de fesse, Nicolas-Edme Rétif ou Restif, dit « de la Bretonne », a beaucoup trop écrit, pour se donner le mal d'écrire dans les règles, et beaucoup trop vécu pour se donner celui de vivre en honnête homme. Desservi - de son vivant déjà - par l'extravagance de sa vie et de son ouvre, il reste le plus illustre des méconnus de notre littérature, et le personnage le plus déconcertant d'un siècle qui n'en a pas été avare.
Or, cette vie et cette ouvre sont intimement liées. On ne comprend pas l'une sans l'autre.
Fornicateur, imprécateur et fabulateur, l'inclassable et désespérant Rétif nous a paru mériter un regard nouveau.
Plutôt que de parler de Rétif, Jacques Cellard a choisi de le laisser parler, et s'est contenté de l'accompagner d'un commentaire en contrepoint, à la fois désinvolte et savant, amusé et pénétrant, dans le ton même de ce XVIIIe siècle frivole et profond.
À double texte, double plaisir, double lecture, double bonheur. C'est celui que nous vous souhaitons.