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Le 1er avril 1943, Willy Berler est arrêté à Liège. Jusqu'au 11 avril 1945, date de son anniversaire et de la libération de Buchenwald, il ne pensera qu'à une seule chose : survivre. En toute pudeur, Willy Berler nous parle de ce jeune homme qu'il fut, cet étudiant originaire de Bucovine, arrivé en Belgique en 1938, pour y apprendre un métier. Ce jeune homme comme tous les autres, qui a des amis, une petite amie, qui s'amuse et qui, bien sûr, ne s'est jamais préparé à surmonter l'horreur.
Après avoir tenté de fuir vers le sud pour rejoindre la Roumanie, Willy Berler sera contraint de rester à Liège, avant d'y être dénoncé. Commence alors la chute dans l'enfer, l'absurde, l'inhumain. En deux ans, il a échappé à la mort à de multiples reprises, il a été malade, affaibli, humilié, il a eu faim, il a été battu, il a vu d'autres détenus mourir dans des conditions atroces, il a travaillé dans le froid, la neige, la boue jusqu'à l'épuisement, la souffrance la plus extrême.
Il a aussi rencontré des amis sans lesquels il n'aurait pas survécu. Il a vécu la solidarité, l'entraide. Les nazis n'ont jamais réussi à faire de lui un animal. De Monowitz à Buchenwald, en passant par Auschwitz et GrossRosen, Willy Berler a survécu au pire. Sa jeunesse et sa santé lui ont permis d'échapper à la chambre à gaz. Après ce fut la chance, l'instinct de survie aussi. Le récit est annoté par Ruth Fivaz-Silbermann, historienne à Genève.
Ces notes apportent un éclairage supplémentaire, scientifique et historique, sur des souvenirs bouleversants. De même, il est préfacé par Maxime Steinberg, historien belge spécialiste de la Shoah.