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Logiques des mondes ne comble pas le trou laissé béant dans L'être et l'événement, entre le multiple pur et le monde tel que nous le connaissons, vous et moi. Badiou fait comme s'il retrouvait ici, au monde, dans l'Histoire, ce que sa métaphysique construit à partir du vide, justifiant ainsi cette métaphysique par des exemples vivants. Cette construction s'appuie sur le mirage des mots dont le sens est déjà connu de tous.
Sans ce subterfuge, l'oeuvre serait difficilement lisible. La vie ne provient que des exemples, pas du multiple pur ni de la " Grande Logique " où le temps et le sujet font défaut. Le mathème badiousien échoue dans un poème échevelé où le vide, ce nom de l'être, parvient subtilement à subvertir l'apparaître pour que surgissent enfin les vérités éternelles.