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C'est lui, mon compagnon de longue date, peut-être le plus ancien. Je range Antonin Artaud dans la catégorie de mes "écrivains méchants", aux côtés de V. S. Naipaul et de Thomas Bernhard. Comme eux, il a puisé à sa propre vie, obsédé parla filiation et la famille, pour construire un cosmos en modèle réduit. Des trois, Artaud est néanmoins celui qui va le plus loin : corps émietté, visage défiguré, multitude d'avatars et de doubles...
Cela insuffle à sa trajectoire la fulgurante incandescence d'un astre errant, traversé par l'électricité, et capable, telle une divinité, de faire gronder le tonnerre et l'ouragan.