En cours de chargement...
C'est le poème "Hypothèse d'une brisure" qui nous fournit la clef de lecture [du recueil] et en particulier les vers finaux de ses quatre strophes : "le crayon peut toujours s'abreuver" ; "le crayon peut toujours résonner" ; "le crayon peut toujours vibrer". L'espoir réside dans l'écriture, ici symbolisée par le crayon, dans l'inspiration [...] et dans le partage [...]. Mais l'équilibre est fragile, comme l'indique le dernier vers du poème : "le crayon pourrait un jour se briser".
L'écriture a beau supporter un nombre incalculable de maux, ses mots peuvent un jour être à bout de souffle [...] et cesser de respirer [...]. A ce stade, il est encore impossible de vérifier l'hypothèse du morcellement et de trancher entre confirmation et infirmation. Une chose est pourtant sûre : il faut agir pour que la brisure n'ait pas lieu en préservant l'écriture. Pour ce faire, Guillaume de Chantérac nous explique [...] qu'il faut muer [...].
Une fois la mue accomplie [...], l'écriture renaît de ses cendres et permet de "[g]raver des souvenirs sur l'écorce des jours fatigués". Peut-être faut-il voir dans cette métaphore la volonté de l'auteur de renouveler sa propre écriture poétique [...]. Extrait de la préface par Emilie Notard.