La fin des territoires - Essai sur le désordre international et sur l'utilité sociale du respect

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Résumé

Du dépassement de la société féodale jusqu'au traité de Versailles, la conception politique du territoire n'a cessé de se préciser. Support exclusif de l'autorité, celui-ci a eu pour fonction de dessiner le cadre des allégeances individuelles, celui du contrôle et de l'allocation. Il a doté la vie internationale de ses principes fondateurs en la concevant comme une réunion d'unités souveraines. Cette construction est désormais ébranlée, victime de la modernité, de la mobilisation accrue des individus, des progrès de la communication, du retour du particularisme et de l'ethnicisme.
Trop étroit pour faire face au développement des échanges, il est jugé trop vaste pour s'adapter aux besoins de la nouvelle quête identitaire. Il est de moins en moins admis comme support d'une identité politique citoyenne et de plus en plus toléré ou réclamé comme l'instrument d'une identité religieuse ou ethnique. A mesure que la définition politique des peuples s'efface, l'affirmation des droits d'autodétermination suppose une remise en cause globale et désacralisée des territoires.
Il en découle un désordre qui semble échapper aux règles de la géographie politique et où la complexité des réseaux modernes et l'enchevêtrement des identités traditionnelles l'emportent conjointement sur l'appartenance à un territoire. La montée en puissance des flux transnationaux, l'essor des réseaux tout comme la mise en échec de la relation citoyenne un peu partout affaiblissent inévitablement - en particulier hors d'Europe - le territoire de l'Etat-nation qui peut de moins en moins prétendre bénéficier de l'allégeance prioritaire des individus.
Il se forme des tendances où le multiple semble triompher de l'un : d'une Europe pluri-spatiale à une Asie orientale faite de réseaux ouverts, on devine de nouvelles divisions du travail, des façons inédites de penser la multiplicité des fonctions à travers la multiplicté des espaces et des allégeances. La fin des médiations territoriales peut annoncer aussi l'avènement d'une mondialisation manquée et ne conduire directement ni à l'émancipation de l'individu ni à la construction d'une société mondiale.
Atteindre ces deux objectifs suppose que la dimension universaliste dont était porteur le principe de territorialité soit réinvestie ailleurs, que le respect de l'autre devienne une valeur transnationale, à un moment où aucune institution n'a les moyens de l'imposer par la contrainte.

Sommaire

    • Une invention parmi d'autres
    • De lourds antécédents
    • La lente ascension du principe de territorialité
    • L'ordre territorial règne sur le monde
    • Des crises multiples
    • Cultures de l'espace
    • Le paradoxe identitaire
    • La décomposition des territoires
    • Au-delà des territoires
    • De quelques faux dépassements
    • De la recomposition.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/01/1997
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    2-213-59460-0
  • EAN
    9782213594606
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    276 pages
  • Poids
    0.485 Kg
  • Dimensions
    15,4 cm × 23,5 cm × 2,1 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Bertrand Badie

Bernard BADI est professeur de science politique à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié chez Fayard Les Deux états (1987) et L'Etat importé (1992).

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