Le petit matin - Grand Format

Dans une vieille maison des Landes, Nina, 17 ans, vit entre sa grand-mère, sa tante et son père. Elle aime tendrement son père, elle est amoureuse de son cousin Jean et elle déteste l'aïeule " Feuzojou " et la tante " Cracra ", qui le lui rendent bien. Reste qu'aucun de ces sentiments n'a la force de l'amour qu'elle porte aux chevaux. Les monter dans le petit matin, s'enfoncer en forêt, galoper des heures avec son père : pour Nina, le bonheur. L'Occupation est d'abord irréelle, lointaine. Mais un jour, le colonel qui loge à Nara décide que ses officiers monteront les chevaux de la propriété. Alors va commencer la lutte de Nina pour protéger sa jument. Querelle. Comment ferait-elle si l'un des officiers allemands ne se révélait ami des chevaux ? Que fait une jeune fille quand elle découvre que le cavalier du matin n'est pas le barbare de la légende ? Que les siens savent la mépriser ou ne veulent pas l'aimer ? Que fait une jeune fille quand un beau garçon équivoque et bordelais lui vole peu à peu, sous prétexte de guerre, le petit garçon qu'elle avait aimé ? Où est la loyauté ? Du côté de son père et des chevaux ? Du côté du cavalier et de son armée d'ennemis ? Sur ces thèmes cruels, sensuels, désenchantés, Christine de Rivoyre a écrit l'un des quelques beaux livres qu'ait inspirés la dernière guerre. Une guerre vue du côté de l'enfance, de la province, des égarements du cœur. Une guerre vue à travers une famille française et une jeune fille passionnée. Une guerre de chair, de sang et de sarcasme dont aucune image de cette qualité ne nous avait encore été livrée.