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Une chose est n'importe quoi qui se montre à l'un quelconque d'entre nous, quelle que soit la manière dont il se montre. Liés à la chose, sont le " se montrer ", le " voir ", le " nous ", et la question : qui voit, à qui la chose se montre-t-elle, qui est " nous " ? La chose, le " se montrer ", le " nous ", le " voir ", s'entre-définissent en cercle, chacun renvoyant aux autres et s'imposant pareillement au " nous ".
La phénoménologie - l'autre, qui n'a de rapport avec celle de Husserl que le nom -, c'est l'étude des différentes manières qu'ont les choses - les phénomènes - de se montrer à nous. Au monde, dans l'enfance de l'homme, les choses se montrent à nous tous dans l'évidence et s'imposent comme une nécessité. La vérité dont il s'agit alors est la vérité commune : nous voyons tous les mêmes choses et les choses se montrent à nous tous dans l'évidence.
Ces trois caractéristiques de la chose commune -1- Elle se montre à nous tous, 2- Elle se montre dans l'évidence, 3- Elle se montre " un " parmi d'autres choses : la multiplicité - sont spécifiques de la chose commune et n'appartiennent pas à la chose initiale, à l'initial. L'initial, c'est l'Etre, indemne de tout travail logique, hors du temps. La chose initiale se confond avec sa vue, avec le " voir ", avec le " se montrer ", avec le " nous ", avec la contradiction : elle est une unité explosive.
L'Etre, c'est l'" Un " fou, c'est la vue absolument surprise de voir, éternelle. L'absolue surprise du " voir " de la vérité initiale est en totale contradiction avec l'évidence du " voir " de la vérité commune.