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New York, 1980. A l'angle de la 72e Rue et de Central Park West, le Dakota Building impose sa silhouette étrange et légendaire. De retour d'une mission humanitaire en Afrique, le jeune Anton Winter y retrouve ses parents et l'appartement familial. Son père, Buddy, animateur vedette de la télévision qui a fui les projecteurs après une dépression nerveuse, lui demande alors de l'aider à relancer sa carrière.
Or, dans cet immeuble où l'on croise Mick Jagger, Gore Vidal Lauren Bacall ou Ted Kennedy, vit aussi un certain John Lennon, qui pourrait être utile à Buddy pour reconquérir le coeur du public. Mais à mesure qu'Anton s'investit dans sa mission et se lie d'amitié avec le chanteur, il ne peut que remettre en question l'influence de son père sur ses propres ambitions, tandis qu'un certain Mark David Chapman s'apprête à faire couler le sang...
Après Les Lumières de Central Park, Tom Barbash signe un magnifique roman, entre récit d'apprentissage et fresque sociale, qui interroge la célébrité et les relations père-fils, tout en faisant revivre le New York de sa jeunesse et l'auteur de "Beautiful Boy" , chanson que Lennon dédia à son fils Sean sur son dernier album.
Une belle parenthèsse.
Envie de passer une année avec John Lennon ? Et pas n’importe laquelle, mais sa dernière année, 1980. Alors Beautiful Boy pourrait exaucer ce souhait.
Anton Winter, la vingtaine, est le fils de Buddy, ancien présentateur télé très aimé mais dépressif, et après avoir passé une année en mission humanitaire, le voilà de retour dans l’appartement familial.
Mais leur adresse n’est pas n’importe laquelle : ils habitent un très bel appartement dans le fameux Dakota Building, et leurs voisins sont Lauren Bacall, Rudolf Noureev, Jack Palace, ou encore John Lennon, et sa femme Yoko.
Pour Buddy, le retour de son fils est une bénédiction : car c’est grâce à lui, et surtout avec lui, qu’il compte reconquérir les plateaux télé.
Mais à tant entremêler leurs destinées, le rôle de père/fils semble bien souvent s’inverser...
Jusqu’où un enfant peut-il s’oublier lui-même pour le bien d’un de ses parents ?
Avec ce roman tout en délicatesse et en profondeur, Tom Barbash dissèque la relation, fusionnelle et parfois épuisante, d’un père et d’un fils.
Avec un rythme volontairement lent (mais jamais ennuyeux !), l’auteur nous raconte, par la voix d’Anton, les grands et les petits changements qui ont secoué New-York (et les Etats-Unis dans leur ensemble) durant cette année 1980.
Si la fin (tragique) est connue de tous, puisqu’elle fait partie de l’Histoire, les chemins de traverse qu’il nous fait prendre pour y parvenir sont aussi intéressants que passionnants.
En suivant la famille Winter, ainsi que leurs amis et voisins, on se surprend à apprendre certaines choses ignorées, et à s’en remémorer d’autres que nous avions apprises à une époque.
Et c’est ce qui fait tout le charme de ce roman, très bien ancré dans les eighties, et en même temps terriblement actuel.
Avec de très belles déclarations d’amour à la littérature et à la musique, Tom Barbash nous restitue une époque que beaucoup d’entre nous n’ont pas connue et qui nous rend portant nostalgiques.
Appuyée par des recherches approfondies, et servie par une plume délicate, cette histoire s’immisce doucement mais fermement dans l’esprit du lecteur, et offre une sorte de parenthèse enchantée que l’on ne quitte qu’à regrets.
À lire.