Fille, petite-fille et arrière petite-fille, de guérisseuse, je n'ai jamais eu à me poser la question. Les formules, les secrets, les rites, les gestes...
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Fille, petite-fille et arrière petite-fille, de guérisseuse, je n'ai jamais eu à me poser la question. Les formules, les secrets, les rites, les gestes m'ont été transmis selon la coutume de notre famille. A peine avais-je sept ans, que déjà ma grand-mère m'enseignait " comment panser les coups "... " et il aurait fait beau voir que cela ne réussisse pas ". Question d'honneur ! A tel point que lorsque mes poupées tombaient, je les " pansais " tout naturellement. J'ai vu bien des enfants jouer à l'infirmière ou au médecin. Moi, je n'ai jamais su. Automatiquement, j'appliquais à mes poupées les formules et les gestes appris. Je leur faisais cataplasmes et enveloppements d'argile ou de sable chaud, et leur préparais de merveilleuses tisanes de feuilles de ronces, de menthe, de thym, de verveine... J'étais guérisseuse, c'est simple.