Nous sommes dans les années quarante, sous le régime de Vichy dont les figures arrogantes enténèbrent la vie des
Antilles. Tropiques, la revue animée...
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Nous sommes dans les années quarante, sous le régime de Vichy dont les figures arrogantes enténèbrent la vie des
Antilles. Tropiques, la revue animée par Aimé Césaire et
René Ménil, " continuait, comme le dit André Breton, à
creuser la voie royale ". De fait, elle forge, au delà des cicatrices, un haut projet littéraire, sans complexe avec ce qui se fait de mieux en Europe et dans la Caraïbe. À l'heure où une certaine médiocrité d'existence se transmue en démission, où l'indigence de pensée cède aux
narcissismes les plus délirants, ce n'est pas le moindre scandale que le message de Tropiques, dont la validité est essentielle, connaisse les rumeurs de l'oubli. Dans ce texte, qui tient à la fois de l'hommage et du manifeste, les mots d'André Lucrèce s'imposent à nous tant par leur force de conviction que par la culture de l'auteur.