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D'un certain point de vue, l'histoire de la littérature pourrait être regardée comme une histoire des animaux. Une ligne, voire une lignée, prendrait ainsi forme depuis les Fables d'Esope jusqu'à La Ferme des animaux d'Orwell. Entre ces deux extrémités, pêle-mêle, ces quelques références d'une ménagerie monumentale : L'âne d'or d'Apulée, ou Le roman de Renart, ou bien les Fables de La Fontaine, et même encore Moby Dick, et même Le chat botté, et Le Chat Murr d'Hoffmann, et même aussi l'insecte Samsa de La métamorphose, etc.
etc. Comme tous les autres siècles, le XIXe n'échappe pas à la règle, qui vit la création de la Société protectrice des animaux (en 1848, rappelons-le) et cette remarquable édition de Hetzel, illustrée par Grandville : Vie privée et publique des animaux, dont la préface rappelle l'esprit programmatique : Jusqu'à présent c'était l'homme qui s'occupait de l'animal ; ici, c'est l'animal qui s'inquiète de l'homme...